Fondation abri de jardin
Vous êtes nombreux à désirer construire un abri de jardin, que ce soit une petite structure permettant aux enfants de pouvoir jouer ou bien une structure plus importante destinée au rangement.
Comme pour d’autres ouvrages, il est important de ne pas négliger les fondations et de réfléchir à ce qu’il est bon de faire et de ne pas faire avant toute construction. Rappelons tout d’abord que le but des fondations est de protéger la structure en l’isolant du sol. C’est donc un élément important qui sera un moteur de la longévité du bâti et qui va permettre de transférer les charges du bâtiment dans le sol.
La réalisation de ces fondations demande, bien entendu, beaucoup moins de réflexion que pour une maison. Cependant, il ne faut pas se précipiter et nous allons voir qu’il est important de bien réfléchir à certaines questions comme la nature du terrain, la portance du sol ou l’humidité.
En construction, ce sont souvent les petits oublis qui mènent à la ruine de la structure et nous allons donc ici les mettre en valeur. Une des premières choses à savoir avant de commencer : connaître la fonction de votre abri de jardin. Dans certains cas, il ne vous sera pas forcément nécessaire de réaliser des fondations, notamment pour des petites cabanes en bois qui ne vont transmettre au sol que des contraintes mineures. Dans le cas de structures plus importantes, il faudra réfléchir au type de fondation le mieux adapté au terrain et aux charges appliquées.
Il ne faudra pas non plus oublier la nature de votre terrain. Est-il de niveau ? A-t-il une portance suffisante pour les fondations que vous envisagez ?
Les étapes de la mise en place des fondations
On va maintenant essayer de décomposer les principales étapes pour la réalisation des fondations. Pour simplifier, on va ici étudier le cas de 2 types de fondation. La première avec un radier qui ne sera à utiliser que si le sol est homogène et que les charges sont importantes (par exemple si on décide de stocker des engins). La seconde sera une solution avec des pieux enterrés dans le sol.
Si vous optez pour le radier.
Première étape : le terrassement
Avant toute chose, il faut bien entendu préparer le terrain pour les fondations, on va donc terrasser sur une épaisseur qui variera selon les charges appliquées. En général, on doit terrasser sur au moins 10-15 cm. Une fois ce travail effectué, on vérifie le niveau afin de couler par la suite un radier d’épaisseur constante.
Seconde étape : l’étanchéité
C’est aussi à ce moment-là que l’on va pouvoir gérer le problème de l’humidité en déposant par exemple un géotextile pour éviter les remontées d’eau néfastes pour le béton. On pourra aussi prévoir le système d’évacuation d’eu sol. Pour ce faire, on introduira une légère pente ou alors on pourra aussi poser des caniveaux (de type CS1 par exemple).
Troisième étape : le coulage du béton.
À ce stade des travaux, deux possibilités s’offrent à nous. Vais-je me faire livrer le béton ou alors vais-je essayer de réaliser moi-même ma dalle en béton ?
Il n’y a pas de vérité générale, il faut juste connaître les avantages et inconvénients des 2 cas. La première vous offre la sécurité d’avoir un béton répondant parfaitement à votre besoin, qui aura été bien vibré et qui sera donc parfaitement homogène. Ce cas de figure vous permet donc d’éviter de courir le risque d’une malfaçon ou d’un problème dans la formulation du béton.
En revanche, la seconde méthode vous propose une solution économique, car le béton livré est en général relativement cher puisqu’il faut rajouter la livraison qui dépendra donc de la distance par rapport à la centrale à béton la plus proche. Si vous optez pour cette méthode, vous devrez réaliser le béton avec les proportions suivantes pour une unité de volume prendre : 0,5 volume d’eau, 1 volume de ciment, 2,5 volumes de sables et 3,5 volumes de gravillons. Vous penserez également à vibrer le béton pour qu’il soit bien homogène.
Le béton devra être coulé quelques cm au-dessus du terrain naturel afin de lutter contre les problèmes d’humidités. La chape en béton sera également régulièrement aplanie à l’aide d’un niveau à bulle. Dans le cas d’une surface importante du radier on utilisera un treillis soudé qui permettra d’agir comme armature et qui renforcera les propriétés de résistance du béton (béton armé).
Si vous optez pour un abri sur pilotis.
Ici, on va utiliser à peu près la même méthodologie que précédemment à la différence qu’ici, on va utiliser des fondations isolées. Chaque plot sera disposé de manière indépendante sous un poteau, et on essaiera de répartir des fondations un peu partout sous la structure de manière à créer un maillage (cf image).
On utilisera cette méthode si le terrain est un peu moins homogène ou que les charges à transmettre sont moins importantes que dans le cas du radier.
Issu de l’ESTP et de l’IAE Paris, Corentin porte un grand intérêt aux innovations du BTP, notamment au sujet des travaux publics. Curieux par nature, la recherche des matériaux de demain est pour lui un enjeu fondamental.